Le 25 avril, c’est la journée mondiale du paludisme. C’est l’occasion de rappeler que le paludisme est une pandémie silencieuse qui ne dit pas son nom et qui tue encore aujourd’hui des centaines de milliers de personnes notamment en Afrique.
Alors le paludisme, parlons-en…
Le paludisme est une maladie provoquée par des parasites du genre
Plasmodium. Le paludisme est transmis à l’homme par la piqûre d’un moustique femelle, du genre Anopheles, lui-même infecté après avoir piqué une personne impaludée: la femelle, en prenant le repas de sang nécessaire à sa ponte, injecte le parasite à son hôte. Les mâles, eux, ne piquent pas...
Quels sont les symptômes du paludisme ?
Les manifestations cliniques du paludisme sont très diverses. Le paludisme débute par une fièvre 8 à 30 jours après l’infection, qui peut s’accompagner, ou non, de maux de tête, de douleurs musculaires, d’un affaiblissement, de vomissements, de diarrhées, de toux. Des cycles typiques alternant fièvre, tremblements avec sueurs froides et transpiration intense peuvent alors survenir : c’est "l’accès palustre". La périodicité de ces cycles dépend de l’espèce de parasite en cause, et coïncide avec la multiplication des parasites et l’éclatement des globules rouges, qui peut conduire également à l’anémie.
Le paludisme engendré par le Plasmodium falciparum peut être fatal s’il n’est pas traité. Dans certains cas, les globules rouges infectés peuvent obstruer les vaisseaux sanguins irriguant le cerveau : c’est le neuropaludisme, souvent très grave.
Quels sont les traitements préventifs?
Un traitement préventif est fortement recommandé lors de voyages ou de séjours peu prolongés dans des zones infestées. Il est dangereux de partir en zone de transmission intense de paludisme sans prise régulière d’un traitement préventif, en particulier pour les enfants et les femmes enceintes qui ont un risque accru d’accès grave. Le traitement préventif doit être prescrit par un médecin. Il tient compte des zones visitées (risque, existence ou non de résistance), de la durée du voyage et aussi de la personne: l’âge, les antécédents pathologiques, une intolérance aux antipaludiques, une possible interaction médicamenteuse, une grossesse.
Mais les médicaments antipaludiques ne garantissent pas une protection absolue contre l’infection et il est aussi important de se protéger des piqûres de moustiques (moustiquaires, produits anti-moustiques). Aucun moyen préventif n’assure à lui seul une protection totale et, même si un traitement adapté a été bien pris, il est possible de faire une crise de paludisme, parfois d’apparition tardive. Les premiers symptômes sont souvent peu alarmants mais le paludisme peut être mortel si son traitement est retardé.
Comment établir le diagnostic?
La prise d’un échantillon de sang est nécessaire pour confirmer le diagnostic. Toute fièvre au retour des tropiques doit être considérée a priori comme un paludisme jusqu’à preuve du contraire.
Les médicaments les plus utilises pour traiter l'accès palustre sont l'artemisine combinée a d'autres antipaludéens comme la lumefantrine…
Le choix du médicament dépend du type de paludisme et de la gravite de l'accès palustre.
Il est important de consulter un professionnel de santé afin de recevoir le traitement approprié.
Comments